Je n’ai rien d’un disciple de James Bond. J’ai toujours trouvé les films
consacrés à ce personnage commerciaux et insignifiants. Le romancier
britannique Ian Fleming (1908-1964), créateur du célèbre espion,
résumait sa recette par la formule «Bond, Bombs and Blonds»: un espion aventurier, de la violence spectaculaire et de l’érotisme léger. Il ajoutait que ses livres, «des contes de fées pour adultes», s’adressaient aux «mâles au sang chaud». Rien pour attirer un esprit porté sur les choses intellectuelles, quoi.