21 nov. 2015

Viande à chien! On ne change rien, tout va pour le mieux


On n’en parle déjà plus dans les chaumières, mais la semaine dernière, le bacon à l’érable grésillait sur une fausse note. Pensez, l’OMS nous balance dans la mâchoire que les charcuteries sont cancérigènes et la viande rouge, « probablement » aussi. Et on se demande combien on compilera encore d’études pour retirer le mot « probablement ».
 
Il faut dire que les lobbys et les enjeux sont majeurs. Juste en exportation de boeuf, le Canada n’encaisse pas loin de 25 milliards de dollars par an. L’agro-business, c’est comme le cancer-business, c’est du business. Sans états d’âme.

Cela fait 25 siècles, soit depuis l’Antiquité, que les philosophes se disputent stoïquement à savoir si on doit manger de la viande ou non. Empédocle, ce grand anémique, fustigeait déjà les carnistes cinq siècles av. J.-C. Puis, Plutarque, Pythagore, Épicure et Zénon se crêpent la barbe à ce sujet. C’est dire comme le débat refait surface régulièrement depuis et qu’il vaut mieux faire taire la polémique qui antagonise la digestion. On dit que le végétarisme est la diète des philosophes.

-Le Devoir