8 août 2015

Le cinéma en eaux profondes - La piscine, symbole tantôt funeste, tantôt existentiel du 7e art


Sous les miroitements de ses eaux paisibles, la mort a fait son lit. Dans Boulevard du crépuscule, William Holden y est vu gisant, narrateur décédé prêt à raconter son histoire. Dans Les diaboliques, Simone Signoret et Véra Clouzot y plongent l’amant et mari, respectivement, qu’elles ont assassiné. Dans Harold et Maude, Bud Cort s’y met en scène en faux noyé afin d’enquiquiner sa mère. Dans Deep End, John Moulder-Brown y piège Jane Asher au terme d’une valse-séduction obsessive. Dans La féline, Simone Simon — puis Nastassja Kinski dans le remake — tourne autour d’une proie qui s’y est réfugiée. Au cinéma, la piscine revêt souvent une connotation funeste. Décor principal d’une poignée de films, la piscine s’y révèle bien plus qu’un simple barrage contre la canicule.

-Le Devoir