16 juin 2018

L’art de se donner du (beau) trouble, selon Pinard et filles


C'était en 2012 ou en 2013. La mémoire de Frédéric Simon hésite, peut-être parce qu’elle préférerait avoir oublié. « On anticipait notre première récolte, mais il y a eu un gros gel printanier. Ici, juste là, c’est devenu lunaire. En juin, c’était brun à la grandeur. Tout était mort », se rappelle le cofondateur du vignoble Pinard et filles, en désignant d’un grand geste las le champ devant lui, qui a depuis retrouvé bonne mine. « Disons qu’à ce moment-là, on s’est demandé en s’il vous plaît ce qu’on était venus faire ici. »

« C’est parce qu’on aime ça, le trouble ! » lance l’associée de Frédéric, son amoureuse Catherine Bélanger, avec au visage un sourire espiègle permettant de croire qu’elle cumule une enviable expérience en la matière. Mais ça ressemble à quoi, le trouble, demandez-vous ?

- Le Devoir