30 déc. 2018

La mécanique du malheur


Chacun de ses romans est accueilli à la façon d’un oracle. Son dernier tour de piste, Soumission, un roman de politique-fiction imaginant dans un futur proche une France islamisée, était sorti le jour même de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo en janvier 2015.

Quatre ans plus tard, avec Sérotonine, Michel Houellebecq relance les enchères.

Dans le style en apparence neutre qu’on lui connaît, l’écrivain de 62 ans continue à lécher les plaies du malheur avec la mauvaise foi et l’ironie noire qu’on lui connaît. Il persiste dans sa critique du libéralisme et des relations amoureuses, nous offrant un autre portrait peu reluisant de l’homme blanc occidental et de la misère sexuelle de ses contemporains.

- Le Devoir