12 sept. 2015

La misère de la classe moyenne


Le mirage a mis le doigt dans le décolleté boosté de la classe moyenne. Il appuie lourdement sur une problématique qui dépasse de loin le couple géniteur et la sexualité insipide qu’il présente. Il radiographie notre société du confort et de l’indifférence, surstimulée mais vide de valeurs et de sens, gavée aux bébelles, aux antidépresseurs et au Ritalin mais surendettée, coupée de ses envies profondes, mais menée par ses fantasmes superficiels, prise en étau dans le cercle vicieux du « paraître » et de la surenchère, utilisant la consommation et le sexe pour s’anesthésier et pallier le manque d’intimité avec soi et avec l’autre, amidonnée dans la performance et une esthétique plastique qui varie selon les époques. La mode est aux grosses boules (elle l’est souvent). Ça coûte combien ?


-Le Devoir