23 nov. 2017

A n’ouvrir qu’en cas d’apocalypse


Que ferions-nous si nous étions les survivants d’un cataclysme ayant anéanti presque toute une civilisation ? Première piste, se rendre dans un temple en ruine de la culture : une librairie. Mais une cruelle désillusion nous attend, prévient l’astrobiologiste Lewis Dartnell : « A quoi une civilisation renaissante parviendrait-elle en essayant de se reconstruire à partir de la sagesse contenue dans les guides pratiques sur la gestion d’entreprise, les régimes minceur ou le langage corporel du sexe opposé ? Représentez-vous l’absurdité de ce cauchemar : un groupe de survivants découvrant quelques livres jaunis et qui, persuadés d’avoir mis la main sur un savoir scientifique de leurs ancêtres, se décideraient à recourir à l’homéopathie pour maîtriser une épidémie, ou à l’astrologie pour orchestrer leurs récoltes. L’essentiel de notre sagesse collective n’est pas accessible aux survivants. » Il y a urgence à compiler les savoirs les plus essentiels et à offrir aux générations futures une sauvegarde de notre culture.

-Le Monde